Communiqué de Presse

  • Il y a urgence ! COVID-19

    TRIBUNE DE NOËLLE MARY-LLOPIS,

    REPRÉSENTANTE APF FRANCE HANDICAP OCCITANIE


    COVID-19 : IL Y A URGENCE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP !


    Sans titre.png

    La France traverse une crise sanitaire sans précédent. Le Covid-19 menace la vie des plus fragiles d’entre nous. Au premier rang desquels les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Dans ce contexte, APF France handicap Occitanie fait part de ses 2 principales inquiétudes.

     

    En temps normal, les personnes à mobilité réduite sont déjà les premières touchées par l’isolement. Bien souvent leur vie sociale se résume à quelques contacts. Au premier rang desquels on retrouve leurs aides humaines c’est-à-dire les personnes qui les aident à réaliser certains actes de la vie quotidienne : se doucher, manger, etc. Aidants familiaux, auxiliaire de vie, ils sont dans la période qui s’ouvre les clefs de voûte de leur maintien à domicile. Et en conséquence du non-engorgement des hôpitaux et des établissements médico-sociaux. Depuis le début de la crise sanitaire, cette évidence est passée sous silence. Le champ de vision de la puissance publique peine à englober cette réalité. Sur le terrain, ce fait va engendrer des drames.

    Cela en engendre déjà.


    APF France handicap comme tant d’autres associations, maintient un lien social et des relations avec des centaines de personnes en situation de handicap vivant à domicile. Elle déploie des trésors d’énergie pour mailler patiemment le terrain, pour pallier les difficultés à faire des courses ou accomplir les démarches les plus basiques de la vie en société, pour éviter coûte que coûte les ruptures d’aide humaine vitales.


    APF FRANCE HANDICAP OCCITANIE CONSTATE :

    - Une multiplication des ruptures d’aide humaine (les aides humaines sont des salariés qui aident les personnes en situation de handicap à réaliser des actes de la vie quotidienne : se doucher, manger, etc)
    - Des difficultés croissantes pour les actes de la vie quotidienne (courses, documents administratifs …)
    - Des difficultés dans l’approvisionnement en protection (masques, surblouses, etc.)
    - Une hausse des situations de stress, d’angoisse voire de dérive psychologique
    Face à cela une seule réponse est possible : la coordination de l’action de l’ensemble des acteurs oeuvrant au quotidien dans le maintien à domicile.

    Et là, malgré nos interpellations, force est de constater la frilosité des pouvoirs publics. Cette coordination peut encore exister. Il n’est pas trop tard. Elle doit exister. Rassemblant associations, services d’aide humaine, villes, communautés de communes, maison départementale des personnes en situation de handicap … elle pourrait être placée sous la responsabilité des Conseils départementaux. Car oui, seuls les conseils départementaux disposent de la liste des personnes en situation de handicap et des personnes âgées. Grâce au versement des prestations en direction de ces publics, le Conseil Départemental peut les identifier et entrer en communication avec elles.


    Aujourd’hui, APF France handicap Occitanie demande à chaque Conseil Départemental de contacter les personnes en situation de handicap afin de :


    - Communiquer sur les gestes barrières
    - Préciser le circuit d’approvisionnement en masque et le bon usage des masques
    - Repérer, détecter et alerter sur les situations difficiles et de proposer des réponses multi-acteurs le plus individualisée possible
    - Expliquer le processus de confinement simple
    - Informer sur les consignes à donner aux patients symptomatiques en phase épidémique de covid-19 pris en charge à domicile, en l’absence de critères d’hospitalisation

     


    Noëlle Mary-Llopis

    Représentante APF France handicap Occitanie

  • Communiqué de presse caravane

    De la lecture !

    Communiqué de Presse - Caravane APF France handicap - Toulouse, 10 mai 2019.pdf

    Le dossier de presse, caravane et baromètre : en route pour nos droits !

     

  • Publication du plaidoyer pour une France accessible

    Le Collectif pour une France accessible publie son plaidoyer à l’occasion de l’élection présidentielle de 2017 : « Ensemble, rendons la France accessible ».
    Ce document a pour vocation d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle à la nécessité de rendre la France accessible pour tous. Aussi, ces derniers sont appelés à se prononcer sur 18 engagements portants, par exemple, sur la mise en place d’une délégation interministérielle à l’accessibilité universelle, le développement de campagnes de sensibilisation, ou encore la garantie à tout citoyen d’accéder à une offre d’habitat.
    Le collectif a envoyé ce plaidoyer aux candidats déclarés à l’élection présidentielle. Une communication des réponses des candidats est prévue ultérieurement.
    Organisé en deux parties, ce plaidoyer a pour but d’inciter les candidats à mettre l’accessibilité au coeur de leurs programmes et engagements.
    La première partie « l’accessibilité, un droit pour tous » rappelle les principes et enjeux de l’accessibilité universelle. La seconde partie « l’accessibilité, un engagement politique » décrit quatre grands fondements nécessitant une action politique urgente et présente des actions à mettre en place.
    Alors que vient d’avoir lieu la Journée internationale des droits de l’homme, le Collectif pour une France accessible rappelle qu’aujourd'hui encore, de nombreux citoyens sont exclus d’une participation sociale, économique et culturelle en raison du manque d’accessibilité. Pourtant, ils ne demandent qu’à devenir des citoyens actifs à part entière.
    Tout individu doit avoir accès à tout : cadre bâti public et privé, logement, transports, voirie, loisirs, éducation, emploi, services de santé, produits de consommation et services, technologies de l’information et de la communication…
    L’accessibilité inclut aussi le fait de pouvoir comprendre, disposer d’une information, d’un service, d’une prestation, d’un bien et ce, à tous les âges de la vie, quelles que soient les capacités et les spécificités de chacun.
    Le Collectif pour une France accessible rappelle que l’accessibilité ne concerne pas que les personnes en situation de handicap mais toutes les personnes susceptibles d’être gênées dans leurs déplacements quotidiens : personnes âgées, parents avec poussette, femmes enceintes, piétons, cyclistes et voyageurs avec bagages.
    Le Collectif souligne que l’accessibilité est un facilitateur du vivre ensemble et de la solidarité, elle est aussi créatrice d’égalité.
    Contacts presse :
    APF : Evelyne Weymann : 01 40 78 56 59 – 06 89 74 97 37
    Unapei : Anne-Charlotte Chéron : 01 44 85 50 83 - a-c.cheron@unapei.org
    Fnath : Arnaud de Broca : 06 20 51 04 83 - arnaud.debroca@fnath.com
    • Pour rejoindre le collectif : collectif.france.accessible@gmail.com
    • Site Internet : collectifpourunefranceaccessible.fr
    • Page Facebook : http://on.fb.me/1V3o5kl

  • Journée mondiale du refus de la misère : Urgence sociale pour les personnes en situation de handicap !

    A l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, l’Association des paralysés de France (APF) tient à rappeler que plus d’un million de personnes en situation de handicap vivent sous le seuil de pauvreté : bénéficiaires de l’AAH ou de rentes et pensions d’invalidité, chômeurs de longue durée, bénéficiaire du RSA, retraités pauvres, etc.

    Face à cette situation dramatique, l’APF est engagée notamment via le Collectif Alerte pour lutter contre toutes les formes de pauvreté et d’exclusion. L’APF propose également des solutions sur sa plateforme citoyenne collaborative #2017Agirensemble et invite les citoyennes et citoyens, les organisations de la société civile à y faire part des leurs.

    L’association rappelle que le véritable changement auquel aspirent les personnes en situation de précarité dont font partie nombre de personnes en situation de handicap est la création d’un revenu personnel d’existence décent, dont le calcul serait déconnecté des ressources du conjoint, l’attribution sécurisée et l’octroi des droits connexes simplifié et automatisé.

    Un million de personnes sont aujourd’hui bénéficiaires de l’allocation adultes handicapées (AAH) auxquelles il faut ajouter les bénéficiaires de rentes et pensions d’invalidité, les retraités, les bénéficiaires du rsa et les travailleurs pauvres en situation de handicap.

    Les quelques avancées concernant l’AAH obtenues ces derniers mois, si elles sont importantes, restent insuffisantes et partielles et n’apportent pas de réponse durable aux personnes en situation de handicap. La misérable revalorisation de l’AAH de 0,80cts d’euros en avril dernier a représenté un véritable affront à cette situation.

    L’APF rappelle que l’objectif premier est de sortir les personnes en situation de handicap d’une vie passée sous le seuil de pauvreté.

    Aujourd’hui, l’APF constate, avec regret, que le sujet de la précarité de millions de concitoyens ne fait toujours pas parti des enjeux portés par les candidats à la campagne présidentielle ! Les personnes en situation de handicap ne peuvent pas attendre un quinquennat de plus, il y a urgence sociale !

    Ainsi, à l’occasion des élections présidentielle et législatives à venir, l’APF a lancé une plateforme citoyenne collaborative #2017Agirensemble, ouverte à toutes et à tous pour co-construire des propositions permettant une société solidaire ouverte à toutes et tous.

    Les solutions proposées sur la plateforme #2017Agirensemble visent à créer un revenu d’existence pour tous, à lutter contre le non-recours aux prestations sociales, à généraliser la couverture médicale universelle complémentaire, à simplifier les démarches administratives ou encore à renforcer les services sociaux de proximité.

    L’APF appelle les citoyennes et citoyens, les organisations de la société civile à apporter leurs contributions sur cette plateforme afin d’élaborer et de porter, ensemble, des propositions pour en finir avec la précarité !

  • CONFÉRENCE NATIONALE DU HANDICAP : Des annonces positives mais pas de réel changement pour le quotidien des personnes en situation de handicap

    Alors que la dernière Conférence nationale du handicap du quinquennat Hollande s’est tenue ce matin, l’Association des paralysés de France (APF) est déçue par des discours convenus ne répondant pas aux priorités des personnes en situation de handicap et de leur famille. Les quelques annonces du président de la République ne prennent pas en compte les difficultés majeures rencontrées par les personnes : accessibilité, emploi, ressources, compensation, etc.

    Les seules annonces positives concernent le cumul de la prime d’activité avec l’allocation adulte handicapé, les rentes et pensions d’invalidité et l’annonce de la professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire (AVS) actuellement en contrat aidé.

    Cependant, l’APF attendait des annonces fortes et de véritables perspectives d’amélioration du quotidien des personnes en situation de handicap ; elle a eu, à la place, un bilan avec au final assez peu d’annonces.

    L’annonce de la professionnalisation des AVS actuellement en contrat aidé est une grande avancée pour la scolarisation des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire. Mais le déploiement de ces 50.000 équivalents temps plein des Accompagnants des Elèves en Situation de Handicap (AESH) ne doit pas faire oublier la formation initiale et continue des enseignants, primordiale pour mettre en place une vraie accessibilité pédagogique pour tous les élèves.

    L’APF salue également l’annonce du cumul entre la prime d’activité et l’allocation adulte handicapé (AAH), les rentes et pensions d’invalidité, qui est une très bonne nouvelle pour les personnes en situation de handicap ayant un emploi. C’est un gain de pouvoir d’achat pour au moins 400.000 personnes aux revenus modestes.

    L’APF note également une avancée sur la sécurisation des ressources pour les personnes ayant l’AAH avec taux incapacité de 80% ou plus.

    Concernant l'emploi accompagné, s'il ne répond pas à l'ensemble des besoins des actifs en situation de handicap, il constitue une amorce vers une meilleure prise en compte des besoins d'accompagnement vers et dans l'emploi. Mais l’APF rappelle que 500 000 personnes sont au chômage.

    Enfin, le plan polyhandicap annoncé, avec quelques moyens supplémentaires, est une avancée qui reconnait les besoins spécifiques de ces personnes et de leur famille.

    Par contre, l’accessibilité est le grand absent de cette Conférence nationale du handicap. Les chiffres annoncés par le ministère (300.000 établissements accessibles) ne correspondent pas à la réalité vécue par les personnes en situation de handicap !

    De même la question de l’accès aux droits et l’importance du rôle des Maisons départementales des personnes handicapées reconnue par le président de la République lui-même n’ont pas fait l’objet d’annonces particulières. Ainsi que le sujet de la compensation.

    En conclusion, l’APF salue la place donnée à la parole et aux témoignages des personnes lors de cette conférence, mais note un grand décalage entre les fortes attentes des personnes et l’absence de réponse du président de la République. Dans le domaine de l’accessibilité, de la compensation ou de l’emploi des personnes en situation de handicap, ce n’est pas prêt d’aller mieux !

     Contact presse :

    Evelyne Weymann : 01 40 78 56 59 – 06 89 74 97 37

  • CONFÉRENCE NATIONALE DU HANDICAP : Pour les personnes en situation de handicap « ça va moins bien ! »

    A quelques jours de la 4e Conférence nationale du handicap, l’Association des paralysés de France (APF) attend des réponses concrètes à la hauteur des fortes attentes des personnes en situation de handicap et de leurs proches. Car pour les personnes en situation de handicap, ça ne va pas mieux, ça va moins bien !

    En effet, la situation s’est largement dégradée ces dernières années. L’accessibilité a connu de graves reculs avec les ordonnances rétrogrades qui annulent l’obligation d’accessibilité ; l’emploi des personnes en situation de handicap est en berne avec 500 000 personnes au chômage ;  les ressources des personnes sont toujours sous le seuil de pauvreté et les prestations de compensation du handicap sont revues à la baisse par les départements.

    Face à cette situation dramatique, l’APF attend un engagement fort du président de la République et du gouvernement.

     L’APF salue l’initiative du président de la République d’organiser le 19 mai une nouvelle Conférence nationale du handicap, comme il s’y était engagé lors de la dernière Conférence nationale du handicap de décembre 2014. Cependant, la situation des personnes en situation de handicap et de leur famille s’est largement dégradée ces dernières années.

     Concernant l’accessibilité, l’APF déplore le dispositif des Agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP), qui est un échec pour le gouvernement, auxquels il faut ajouter d’autres retours en arrière : un décret et un arrêté du 24 décembre ouvrent la possibilité à des dérogations à l’accessibilité pour les logements neufs ; le projet de loi pour une République numérique en-deçà des obligations d’accessibilité numérique prévues par la loi de 2005 ; ou encore les discours sur les normes qui remettent en cause le principe même de l’accessibilité.

    Quand les personnes en situation de handicap pourront-elles circuler comme tout un chacun ?

    L’APF attend de cette conférence un ton ferme envers les mauvais élèves de l’accessibilité qui n’ont toujours rien mis en œuvre pour se rendre accessibles, alors que l’obligation d’accessibilité date de 1975.

     En matière d’éducation, la politique pourtant volontariste du gouvernement montre ses limites.

    L’enseignement dispensé dans les Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation (ESPE) reste, 3 ans après leur mise en place, globalement trop faible et disparate pour permettre aux enseignants de répondre à l’ambition d’une école inclusive affichée dans la loi de refondation de l'école.

    La question de la précarisation des personnels d’accompagnement est loin d’être résolue et le nombre d’Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) en CDI reste loin des 28 000 promis et très inférieur au nombre d’accompagnants en Contrat unique d’insertion (48 000).

    Trop de jeunes en situation de handicap arrivent encore en fin de scolarité obligatoire sans qualification professionnelle, ce qui compromet grandement leur possibilité d’insertion professionnelle.

     L’emploi connaît également une situation catastrophique, 500 000 personnes en situation de handicap sont au chômage ! Les chiffres ne font qu’augmenter depuis une dizaine d’années, le taux de chômage de personnes en situation de handicap atteignant le double du taux de chômage de la population.

    L’APF attend une mobilisation sur le chômage de longue durée (la durée moyenne du chômage est de 780 jours pour les personnes en situation de handicap, contre 570 pour le reste de la population) dans le cadre de la conférence sociale et des négociations concernant l’assurance chômage.

     Une revalorisation de 81 centimes par mois, c’est l’augmentation maximale accordée par le gouvernement aux bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé (AAH) depuis le 1er avril dernier.

    Un niveau de revalorisation de 0,1% inacceptable pour l’APF au regard des conditions de vie précaires d’un million de personnes en situation de handicap.

    Cette revalorisation ridicule concerne également un million de bénéficiaires de pensions d’invalidité.

    L’APF attend de cette conférence l’annonce d’un coup de pouce pour toutes ces personnes vivant sous le seuil de pauvreté.

     La compensation du handicap est elle aussi malmenée. Dix ans après l’instauration de la prestation de compensation du handicap (PCH), la majorité des personnes en situation de handicap ne bénéficient toujours pas d’une prise en charge intégrale des surcoûts liés à leur handicap !

    Pire, de nombreuses personnes font face à des restes à charge très importants et s’enfoncent dans la précarité ; le périmètre de cette prestation exclut toujours certains types d’aide ; les plans personnalisés de compensation sont très souvent revus à la baisse et les barrières d’âge n’ont toujours pas été supprimées.

    Pour pallier ces dysfonctionnements, l’APF demande une extension du périmètre de la PCH (activités domestiques, parentalité, aides à la communication, etc.) et une prise en charge intégrale des besoins des personnes.

    Enfin, dans ce contexte déjà très difficile, les personnes ont de plus en plus de mal à accéder à leur droits. Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) ont de moins en moins de moyens pour fonctionner alors que les demandes ne cessent d’augmenter.

     Pour cette dernière conférence du handicap du quinquennat, l’APF demande au président de la République de donner une impulsion politique majeure et essentielle, avec des réponses concrètes aux difficultés quotidiennes vécues par les personnes en situation de handicap et leur famille. Les personnes en situation de handicap seront attentives aux conclusions de cette conférence ; elles ne veulent pas être, à nouveau, déçues !

     Contact presse :

    Evelyne Weymann : 01 40 78 56 59 – 06 89 74 97 37