Dans le cadre de la semaine nationale des personnes handicapées, la municipalité a demandé à la délégation départementale de l'APF (*) de mener son opération « Accéder7exister » à Saint-Lys.

En fonction du degré d'accessibilité des bâtiments publics, Emilie Bousquet de l'APF 31 devait placer des silhouettes vertes, rouges ou orange dans le centre-ville. Après un parcours testé par Magali en fauteuil roulant, le verdict est tombé: aucune silhouette verte n'a été décernée.

« Depuis deux ans que nous menons cette opération, c'est la première fois qu'une municipalité nous demande de venir. La loi handicap ordonne à toutes les communes de se mettre aux normes avant 2015. 2015, c'est demain ! » a scandé Emilie Bousquet, aux côtés de Simon Sanchez, conseiller délégué à l'accessibilité partout et pour tous. « Les enjeux dépassent les personnes handicapées. Demain la vie de chacun peut basculer. Les personnes âgées et les parents avec les poussettes doivent aussi pouvoir accéder à tous les services » a corroboré le maire. Et M. Sanchez de rappeler que « dans les travaux réalisés sur le projet bastide, l'accessibilité n'a pas été respectée ». Au moment même où une silhouette rouge était mise en place devant la Poste pour ses comptoirs trop hauts, le directeur du guichet de Saint-Lys apportait une bonne nouvelle: « nous allons tenir compte de votre avis dans le cadre du réaménagement prévu de ce guichet». Au CCAS, Magali a du mal à ouvrir la porte tout en actionnant manuellement son fauteuil. Pire: les marches du Trésor public ne lui permettent pas d'entrer. « D'ici cet automne, nous lancerons un diagnostic sur l'accessibilité. Cette évaluation sera transmise à une commission intercommunale de la CAM. Car les coûts relatifs à des travaux dans ce domaine sont très importants » a conclu Simon Sanchez

(*) Association des Paralysés de France.

La Dépêche du Midi