• CONFÉRENCE NATIONALE DU HANDICAP : Pour les personnes en situation de handicap « ça va moins bien ! »

    A quelques jours de la 4e Conférence nationale du handicap, l’Association des paralysés de France (APF) attend des réponses concrètes à la hauteur des fortes attentes des personnes en situation de handicap et de leurs proches. Car pour les personnes en situation de handicap, ça ne va pas mieux, ça va moins bien !

    En effet, la situation s’est largement dégradée ces dernières années. L’accessibilité a connu de graves reculs avec les ordonnances rétrogrades qui annulent l’obligation d’accessibilité ; l’emploi des personnes en situation de handicap est en berne avec 500 000 personnes au chômage ;  les ressources des personnes sont toujours sous le seuil de pauvreté et les prestations de compensation du handicap sont revues à la baisse par les départements.

    Face à cette situation dramatique, l’APF attend un engagement fort du président de la République et du gouvernement.

     L’APF salue l’initiative du président de la République d’organiser le 19 mai une nouvelle Conférence nationale du handicap, comme il s’y était engagé lors de la dernière Conférence nationale du handicap de décembre 2014. Cependant, la situation des personnes en situation de handicap et de leur famille s’est largement dégradée ces dernières années.

     Concernant l’accessibilité, l’APF déplore le dispositif des Agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP), qui est un échec pour le gouvernement, auxquels il faut ajouter d’autres retours en arrière : un décret et un arrêté du 24 décembre ouvrent la possibilité à des dérogations à l’accessibilité pour les logements neufs ; le projet de loi pour une République numérique en-deçà des obligations d’accessibilité numérique prévues par la loi de 2005 ; ou encore les discours sur les normes qui remettent en cause le principe même de l’accessibilité.

    Quand les personnes en situation de handicap pourront-elles circuler comme tout un chacun ?

    L’APF attend de cette conférence un ton ferme envers les mauvais élèves de l’accessibilité qui n’ont toujours rien mis en œuvre pour se rendre accessibles, alors que l’obligation d’accessibilité date de 1975.

     En matière d’éducation, la politique pourtant volontariste du gouvernement montre ses limites.

    L’enseignement dispensé dans les Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation (ESPE) reste, 3 ans après leur mise en place, globalement trop faible et disparate pour permettre aux enseignants de répondre à l’ambition d’une école inclusive affichée dans la loi de refondation de l'école.

    La question de la précarisation des personnels d’accompagnement est loin d’être résolue et le nombre d’Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) en CDI reste loin des 28 000 promis et très inférieur au nombre d’accompagnants en Contrat unique d’insertion (48 000).

    Trop de jeunes en situation de handicap arrivent encore en fin de scolarité obligatoire sans qualification professionnelle, ce qui compromet grandement leur possibilité d’insertion professionnelle.

     L’emploi connaît également une situation catastrophique, 500 000 personnes en situation de handicap sont au chômage ! Les chiffres ne font qu’augmenter depuis une dizaine d’années, le taux de chômage de personnes en situation de handicap atteignant le double du taux de chômage de la population.

    L’APF attend une mobilisation sur le chômage de longue durée (la durée moyenne du chômage est de 780 jours pour les personnes en situation de handicap, contre 570 pour le reste de la population) dans le cadre de la conférence sociale et des négociations concernant l’assurance chômage.

     Une revalorisation de 81 centimes par mois, c’est l’augmentation maximale accordée par le gouvernement aux bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé (AAH) depuis le 1er avril dernier.

    Un niveau de revalorisation de 0,1% inacceptable pour l’APF au regard des conditions de vie précaires d’un million de personnes en situation de handicap.

    Cette revalorisation ridicule concerne également un million de bénéficiaires de pensions d’invalidité.

    L’APF attend de cette conférence l’annonce d’un coup de pouce pour toutes ces personnes vivant sous le seuil de pauvreté.

     La compensation du handicap est elle aussi malmenée. Dix ans après l’instauration de la prestation de compensation du handicap (PCH), la majorité des personnes en situation de handicap ne bénéficient toujours pas d’une prise en charge intégrale des surcoûts liés à leur handicap !

    Pire, de nombreuses personnes font face à des restes à charge très importants et s’enfoncent dans la précarité ; le périmètre de cette prestation exclut toujours certains types d’aide ; les plans personnalisés de compensation sont très souvent revus à la baisse et les barrières d’âge n’ont toujours pas été supprimées.

    Pour pallier ces dysfonctionnements, l’APF demande une extension du périmètre de la PCH (activités domestiques, parentalité, aides à la communication, etc.) et une prise en charge intégrale des besoins des personnes.

    Enfin, dans ce contexte déjà très difficile, les personnes ont de plus en plus de mal à accéder à leur droits. Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) ont de moins en moins de moyens pour fonctionner alors que les demandes ne cessent d’augmenter.

     Pour cette dernière conférence du handicap du quinquennat, l’APF demande au président de la République de donner une impulsion politique majeure et essentielle, avec des réponses concrètes aux difficultés quotidiennes vécues par les personnes en situation de handicap et leur famille. Les personnes en situation de handicap seront attentives aux conclusions de cette conférence ; elles ne veulent pas être, à nouveau, déçues !

     Contact presse :

    Evelyne Weymann : 01 40 78 56 59 – 06 89 74 97 37

  • PARTICIPATION A L'ASSEMBLEE GENERALE DE L'APF

    Elle se tiendra à Clermont-Ferrand, le samedi 25 juin 2016.

    Si vous souhaitez y participer, toutes les infos en suivant le lien ci-dessous :

    Pour participer à l'Assemblée générale de l'APF

    Si vous souhaitez donner pouvoir à un adhérent qui y participe, remplissez le Bon_pour_pouvoir_AG_ 2016.pdf, et renvoyez-le au siège de l’APF avant le 6 juin 2016.

     

  • CONCOURS LITTERAIRE DES CORDEES

    Nous vous rappelons que vous avez jusqu'au 31 mai pour participer au concours annuel des cordées.

    Toutes les infos : Concours littéraire des Cordées

  • PROJET DE LOI POUR UNE REPUBLIQUE NUMERIQUE : Le gouvernement entérine la fracture numérique !

    Alors que le projet de loi pour une République numérique vient d’être voté hier au Sénat,  le Collectif pour une France accessible dénonce avec force un texte qui exclut de la société des millions de citoyens.

    En effet, ce projet de loi amoindrit l’obligation d’accessibilité numérique telle qu’elle était prévue dans la loi handicap de 2005. Le parlement a donc choisi de suivre le gouvernement et de voter pour la fracture numérique ! Une aberration alors que le numérique est censé simplifier la vie de toutes et tous !

    De quelle « République » est-il question quand les pouvoirs publics mettent au ban de la société autant de personnes ?

    Par conséquent, le Collectif pour une France accessible va interpeller les parlementaires afin de faire saisir le Conseil constitutionnel pour rupture d’égalité.

     

    Le Collectif pour une France accessible déplore particulièrement l’article 44 du projet de loi, en dépit de quelques évolutions limitées. Il ne répond pas aux besoins des millions de citoyens en situation de handicap ou des personnes âgées qui ne peuvent pas accéder aux services et outils numériques comme tout un chacun.

    En effet, cet article, qui ne concerne que les sites des services publics, permet de contourner l’obligation d’accessibilité : il ne sera pas obligatoire pour ces sites de se rendre accessibles mais uniquement de s’engager dans une programmation de mise en accessibilité. Les sanctions financières en cas de non-respect sont trop faibles et n’auront pas de caractère dissuasif.

    Par ailleurs, les sites privés sont exclus d’une obligation de mise en accessibilité.

     

    Pour rappel, le Collectif pour une France accessible demandait à l’origine que les sites web publics et privés, les progiciels et les applications numériques créés à partir du 1er janvier 2017 soient soumis à une obligation d’accessibilité numérique, sous peine de sanctions financières à hauteur de 45 000 € d’amende.

    Pour les sites existants publics et privés, les progiciels et les applications numériques, le Collectif souhaitait une mise en accessibilité de tous les sites dans les 3 ans au maximum, sous peine de sanctions financières à hauteur de 45 000 € d’amende.

     

    Aujourd’hui, le manque d’accessibilité numérique impacte la vie quotidienne et citoyenne d’une grande partie de la population.

    Ce projet de loi ne permettra donc pas de réduire la fracture numérique dont sont notamment victimes les personnes en situation de handicap et les personnes âgées, mais bien plutôt de la creuser !

     

    Dans ces conditions, le Collectif pour une France accessible va interpeller les parlementaires pour faire saisir le Conseil constitutionnel pour rupture d’égalité dès le vote définitif de la loi.

     

    Contact presse :

    APF : Evelyne Weymann : 01 40 78 56 59 – 06 89 74 97 37

     

  • 30 AVRIL, JOURNEE MONDIALE DE LA MOBILITE ET DE L’ACCESSIBILITE : Stop à l’immobilisme sur la question des transports !

    Communiqué de presse

    La mobilité est un droit essentiel à tout être humain ! C’est le message fort que le Collectif pour une France accessible tient à rappeler à quelques jours de la Journée mondiale de la mobilité et de l’accessibilité.

    En effet, force est de constater qu’au XXIème siècle, en France, pour de nombreuses personnes – en situation de handicap, âgées, usagers des transports, piétons, parents avec poussette, etc. –, ce droit à la liberté de déplacement n’existe pas !

    L’obligation d’accessibilité des transports publics a été annihilée par la loi du 5 août 2015. Ce texte crée de fait une rupture d’égalité : il ne permet pas de reconnaître aux personnes à mobilité réduite les droits de tous les citoyens à se déplacer en toute liberté, ni de leur garantir au même titre que les autres l’accès aux transports.

    Un retour en arrière scandaleux pour le Collectif pour une France accessible qui dénonce cette exclusion pure et simple des personnes à mobilité réduite de la société.

     

    De quelle mobilité parle-t-on si les transports publics restent inaccessibles ? En cette journée mondiale, le Collectif pour une France accessible alerte donc tout particulièrement sur cette situation tragique : depuis l’Ordonnance d’août 2015, les transports publics sont exonérés de se mettre totalement en accessibilité, laissant les personnes sans solution pour pouvoir se déplacer ! Un texte qui porte ainsi gravement atteinte à la liberté d’aller et venir de millions de personnes dont l'âge ou l'état de santé altèrent la mobilité !

     

    En milieu rural notamment, la situation est dramatique. Pour toutes les personnes à mobilité réduite, c’est la triple peine : une grande insuffisance de transports publics, l’inaccessibilité de ces derniers et des transports à la demande très coûteux. Et ceci alors que depuis fin mars, les transports adaptés à la demande doivent être au même tarif que les transports publics ! Combien de communes, de communautés de communes ou d’agglomérations respectent cette disposition ?

    Sans compter que le transport adapté n’est pas la panacée et ne peut être l’unique solution ! Il limite les déplacements des personnes par son périmètre géographique restreint (souvent le transport adapté ne peut sortir de l’agglomération) ; ses conditions de réservation et son amplitude horaire sont restrictives. 

     

    En milieu urbain, la situation n’est guère plus enviable : la voirie n’est pas adaptée aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant, avec une canne, à vélo ou avec une poussette ou avec un équilibre instable.

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    Manque criant de pistes cyclables, empiètement des terrasses sur les trottoirs empêchant les personnes de circuler à leur aise... Les obstacles sont nombreux !

    Le collectif s’inquiète par ailleurs du lobbying des constructeurs de gyropodes (type Segway) qui souhaitent investir le trottoir, ce qui pourrait constituer un danger pour les piétons et l’ensemble des usagers des trottoirs.

     

    Toutes ces entraves à la mobilité sont autant de freins à la liberté d’aller et venir des personnes en situation de handicap, des personnes âgées, des usagers des transports, des parents avec poussette, des piétons, des cyclistes, etc. Des freins qui contribuent à isoler encore davantage un certain nombre de ces personnes et à laisser perdurer les discriminations.

    Le Collectif pour une France accessible demande donc que soit respecté le droit fondamental d’aller et venir, pour que chaque citoyen, quel que soit son handicap, son âge, ou sa situation puisse se déplacer librement comme tout un chacun.

     

    Contact presse :

    APF : Evelyne Weymann : 01 40 78 56 59 – 06 89 74 97 37

  • BRADERIE DE LIVRES : Samedi 21 et Dimanche 22 mai

    Cette annéAffiche Braderie 21.05.16.jpge, pour la 2e édition de notre braderie de livres, nous avons décidé d'ouvrir tout le weekend. Vous pourrez donc venir acheter vos livres, pour adultes et pour enfants, de 10h à 18h pendant les 2 jours.

    Mais vous ne trouverez pas que des livres, nous avons aussi des DVD, des jeux, des jouets, des puzzles...

    Au rayon livres, romans, essais, "beaux livres", magazines, encyclopédies... vous n'aurez que l'embarras du choix avec des prix accessibles à tous, de 0,50 à 3 euros.

    Si le temps le permet, vous pourrez rester assez longtemps pour chiner, vous promener dans notre parc, vous restaurer (barbecue, crêpes, gâteaux, boissons...) tout au long de la journée, écouter des contes pour enfants, ou profiter d'un petit concert.