• Lancement du collectif national pour une France accessible pour tous

     

    logos CP 30 oct.jpgAlors que l’accessibilité est une obligation nationale depuis 1975 et répond à une forte demande des citoyens français, la loi de 2005 qui prévoyait l’accessibilité au 1er janvier 2015 n’a pas été respectée et des délais supplémentaires sont aujourd’hui proposés pour rendre la France accessible.

    Face à ce constat qui prive des millions de citoyens d’une réelle liberté d’aller et venir, plusieurs organisations représentatives de personnes en situation de handicap, des personnes âgées, des familles, d’usagers des transports en communs et de la voie publique (cyclistes et piétons) décident de s’unir pour créer un collectif national pour une France accessible pour tous. La création de ce collectif fait suite à la publication de l’Ordonnance relative à l’accessibilité qui crée les Agendas d’accessibilité programmés (Ad’AP).

    L’ambition de ce collectif est de rassembler tous ceux dont le quotidien dépend de l'accessibilité et de la conception universelle pour tous ou qui en sont promoteurs. Son ambition est aussi de promouvoir l’accessibilité auprès de l'opinion publique et des décideurs politiques.  Car l’accessibilité universelle n’est pas une demande catégorielle mais concerne l’ensemble de la population et notamment : les personnes en situation de handicap, les personnes âgées, les parents avec poussettes, les femmes enceintes, les blessés temporaires, les enfants en bas âge, les cyclistes, les voyageurs avec bagages, les livreurs et toutes les personnes valides pour le confort procuré.

    Ce collectif pour une France accessible pour tous rappelle son opposition au texte actuel de l’Ordonnance relative à l’accessibilité des établissements recevant du public et des transports en commun, contre lequel il entend dès maintenant se mobiliser tant au plan national que local. En effet, cette Ordonnance constitue un recul des ambitions de la loi de 2005 mais aussi un coup porté à la nécessaire adaptation de la société au vieillissement.

    Le collectif rejoint les recommandations faîtes par le Défenseur des Droits au Gouvernement, et partage l’avis défavorable que le CNCPH (Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées) a émis par rapport à l’Ordonnance.

     Aussi, le Collectif pour une France accessible appelle les Parlementaires à refuser de ratifier en l’état l’Ordonnance qui leur sera présentée prochainement par le Gouvernement.

    Plus les mesures pour achever les transformations nécessaires tarderont à être prises aujourd'hui, plus lourdes seront les dépenses pour répondre aux citoyens de demain.

    Ce collectif appelle toutes les organisations engagées pour l’accessibilité universelle à le rejoindre.

     

  • Revel - L'APF sensibilise les jeunes

    Les 14 et 15 octobre 2014 ont eu lieu à Revel deux journées de sensibilisation à la Sécurité Routière organisées par l’Association VITAVIE. L’APF y était évidemment présent et proposait un parcours à réaliser à fauteuil pour découvrir les difficultés de déplacement dans la vie quotidienne.  Disons-le tout de suite, notre animation a eu un grand succès.

    Photo Revel.jpgEn effet, nous avons été surpris de voir à quel point les jeunes lycéens et collégiens  ont été intéressés. Environ 400 jeunes ont participé aux activités et écouté nos explications notamment autour des voitures aménagées pour les PSH.  Une bonne partie d’entre eux nous ont fait part de ce qu’ils ont éprouvés suite au parcours fauteuil. Les  élèves d’un lycée professionnel d’architecture, accompagnés de  leur professeur, lui-même sensibilisé au problème ayant un ami de longue date en fauteuil roulant, nous ont rendu visite. Ils ont donc été confrontés concrètement aux difficultés rencontrées quotidiennement par les personnes à mobilité réduite et ont mesuré les différents problèmes d’accessibilité sur lesquels ils devront travailler.

     Nous tenons à vous faire part de quelques réflexions de jeunes. Alors que nous nous apprêtions à  montrer l’aménagement de notre véhicule à un groupe de lycéenne. L’une d’elles nous a interpelés en disant : « Madame, vous savez que vous avez réussi à m’intéresser? Je suis venue en me  disant que ça aller être nul et que j’allais m’ennuyer mais je suis très, très intéressée ».  Elles ont toutes posé pleins de questions, une autre m’a dit : « maintenant je comprends beaucoup de choses auxquelles elle ne pensait pas ». Une autre encore : « souvent les voitures stationnent à cheval sur les trottoirs et donc vous ne pouvez pas passer en fauteuil roulant, vous devez aller sur la route et c’est dangereux ». Une autre enfin : « je dirais à mes parents de laisser toujours de l’espace lorsqu’ils se garent  à côté d’un véhicule d’handicapé ». 

    Ces deux journées nous ont permis de mieux faire connaitre l’APF et ses actions, nous espérons vivement renouveler cette expérience. Mais une chose est sûre : la Sensibilisation ça vaut le coup !

  • Signez la pétition pour l'action de groupe pour lutter contre les discriminations et les inégalités !

    logo-AN.pngL’APF signe la pétition pour soutenir la proposition de loi du Député Razzy Hammadi : « Une ACTION DE GROUPE pour lutter contre les discriminations et les inégalités (Proposition N°1699) ».

    « L'objet de cette proposition de loi est de mettre en place une procédure juridique efficace, une action de groupe, afin de lutter et prévenir les discriminations que certains de nos concitoyens subissent. Il s'agit d'une procédure dans laquelle plusieurs personnes, victimes d'une même inégalité, peuvent se regrouper derrière une association agrée afin de sanctionner les structures coupables d'actes discriminatoires. »

    L’APF invite chaque citoyen en accord avec cette proposition de loi à signer cette pétition.

     

     

  • Quand mensonge, désinformation, discrimination et recul des droits viennent du plus haut niveau, du « gouvernement de la honte » !

    Edito du Vent d'Autan d'octobre 2014 (journal DD31), signé d'Odile MAURIN, Représentante Départementale APF Haute Garonne

    « Nous sommes furieux et écœurés. ». Nicolas Mérille, Conseiller national accessibilité de l’APF, ne mâche pas ses mots suite à la parution de l’ordonnance sur les agendas d’accessibilité programmée (Ad’ap). « On en est à deux lois inappliquées et 40 ans d’attente et on nous dit 10 ans de plus ! ».
    La secrétaire d'État aux Personnes handicapées ne cesse de déclarer que l'ordonnance récemment publiée est le résultat d'une concertation exemplaire avec des associations nationales de personnes handicapées, associations qui ont pourtant rejeté ce texte, par un avis défavorable du CNCPH (Conseil National Consultatif des Pers. Handicapées).
    Cet avis, Ségolène Neuville l'ignore superbement, et déclare : "cette réforme va donc amplifier très rapidement la mise en accessibilité de notre société. Elle s'impose et devient urgente pour que nous n'attendions pas une décennie supplémentaire." Or, les dispositions mêmes de l'ordonnance accordent cette "décennie supplémentaire" et
    même bien davantage ! Bel exemple de malhonnêteté intellectuelle !

    Qui doit déposer un Ad’ap ? Tous les propriétaires ou exploitants d’un établissement recevant du public (ERP) ne respectant pas les normes d’accessibilité au 31 décembre 2014, sont tenus d’élaborer un agenda d’accessibilité programmée. Cet Ad’ap précise les travaux à réaliser, le calendrier et les financements et est à déposer à la mairie
    ou en préfecture, avant le 1er octobre 2015. Mais cette date limite peut être prorogée de 3 années maximum – jusqu’au 30 septembre 2018, en cas de « difficultés techniques ou financières ». Quatre mois après le dépôt du dossier, sans réponse négative de l’administration, l’Ad’ap est considéré comme validé.


    Des délais potentiellement perpétuels !
    Quels sont les nouveaux délais de mise aux normes pour le plus grand nombre ? Les gestionnaires d’ERP pouvant accueillir au plus 200 personnes auront trois ans maximum pour réaliser les travaux, à compter de la date d’approbation de l’Ad’ap, donc jusqu’au 30 janvier 2019 au plus tard. Voire le 30 janvier 2022, s’ils obtiennent un report maximal de la date de dépôt de leur Ad’ap. Ou encore plus tard. Car « en cas de contraintes techniques ou financières particulières », ils peuvent bénéficier d’une seconde tranche de trois ans, soit six années au total, donc jusqu’au 30 janvier 2022 ou… 2025. Ces ERP de 5e catégorie représentent 80% des ERP.
    Quels sont les nouveaux délais pour les grands établissements ? Les gestionnaires d’ERP plus grands – plus de 200 personnes – disposeront de 6 années maximum, après la date d’approbation de leur Ad’ap, donc jusqu’au 30 janvier 2022 au plus tard. Ou jusqu’au 30 janvier 2025, s’ils ont obtenu un report maximal de la date de dépôt de leur Ad’ap. « Dans le cas d’un patrimoine dont la mise en accessibilité est particulièrement complexe » (plusieurs établissements, etc.), les travaux peuvent s’étaler sur 3 tranches de 3 années, soit 9 ans, donc jusqu’au 30 janvier 2024 ou 30 janvier 2027.


    Pourquoi cela peut prendre encore plus de temps ?
    « En cas de difficultés techniques ou financières graves ou imprévues », la durée d’un Ad’ap peut être prolongée d’un an et même 3 ans, renouvelables « si les circonstances de force majeure ou leurs conséquences l’imposent ».
    Soit, dans les cas extrêmes, une accessibilité reportée à 2030, voire plus encore.

    L'avis conforme de la commission d’accessibilité, pour les demandes de dérogation concernant les ERP des 3e, 4e et 5e catégories devient un simple avis que le Préfet ne sera plus tenu de suivre. Pour ces établissements, le Préfet aura quatre mois pour répondre à une demande de dérogation, sinon elle sera considérée comme acceptée. Des dérogations pourront même être "accordées d'office le cas échéant" : il suffira de donner instruction aux Préfets de ne pas répondre…
    Mais comme cela ne suffit pas, l'autorité administrative pourra prolonger "en cas de force majeure" la mise en œuvre de l'Ad'Ap, décision "renouvelable si les circonstances de force majeure ou leurs conséquences l'imposent." Gageons que despetits malins sauront trouver ces circonstances et conséquences...


    Seul aspect positif, la commission communale d’accessibilité devra publier la liste des "établissements recevant du public qui ont élaboré un agenda d'accessibilité programmée et la liste des établissements accessibles aux personnes handicapées."
    Les habitants auront enfin le droit de savoir.
    Pourquoi beaucoup de professionnels de santé, professionnels libéraux et certains commerçants ne seront pas tenus de rendre leurs locaux accessibles ?
    S’ils exercent leur activité dans un immeuble d'habitation en copropriété, ils pourront facilement obtenir une dérogation si les copropriétaires refusent de le mettre en accessibilité, et sans obligation de proposer une mesure de substitution.


    Fidèle à sa nouvelle politique libérale, le Gouvernement a décidé de "sanctuariser" l'inaccessibilité des copropriétés existantes, rendant quasiment impossible la mise en accessibilité de la desserte de l'appartement d'un occupant devenu handicapé, avec comme résultat une discrimination légale : pas de handicapé dans mon immeuble !
    L'ordonnance contient peu de dispositions en matière de logement. La notion de visitabilité, soutenue par l'APF : "exigences relatives à l'accessibilité de l'entrée, du séjour et de la circulation qui dessert le séjour et à l'adaptabilité d'un cabinet d'aisance", est retirée du texte publié sans que l'on sache si elle se retrouvera dans le décret à suivre.

    Et face à cela, des sanctions insignifiantes !
    Si un Ad'Ap n'est pas déposé dans les temps sans justification, le propriétaire ou gestionnaire sera puni d'une sanction forfaitaire de 1.500€ pour un établissement de 5e catégorie et de 5.000€ pour les autres. En jouant finement, un propriétaire ou gestionnaire peut donc reculer à septembre 2018 le dépôt d'un Ad'Ap définitif. Il a trois ans pour le réaliser et si l'ampleur des travaux le justifie, cette période peut être doublée, soit jusqu’en 2024 même pour un ERP de 5e catégorie (boutique, café, restaurant,
    etc.).
    Le Gouvernement voulait "enjamber" l'obligation légale fixée au 1er janvier 2015 d'une accessibilité à tous des Établissements Recevant du Public (ERP), il réalise cet enjambement avec des bottes de sept lieues !
    Ceci sans parler de l'allègement des normes d'accessibilité dont les textes seront publiés dans les semaines qui viennent.

    La mort de l'accessibilité des transports
    La loi du 11 février 2005 stipulait dans son article 45 que "La chaîne du déplacement, qui comprend le cadre bâti, la voirie, les aménagements des espaces publics, les systèmes de transport et leur inter modalité, est organisée pour permettre son accessibilité dans sa totalité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite." En supprimant les mots "dans sa totalité", l'ordonnance détruit purement et simplement la continuité de l'accessibilité de cette chaîne du déplacement. Alors que les personnes handicapées ont besoin de facilitation dans l'accès aux transports, c'est l'inverse qui est légalisé !

    La réforme adoptée par voie d'ordonnance réduit l'accessibilité des transports aux points d'arrêts que chaque collectivité organisatrice pourra définir souverainement comme prioritaires.
    Aussi les usagers handicapés verront passer des autobus et autocars obligatoirement adaptés du fait d'une directive de l'Union Européenne, mais dans lesquels ils ne pourront pas entrer à cause de l'inaccessibilité des arrêts décidée par le gouvernement français ! Il en sera de même pour les trains. La SNCF, ayant décidé de longue date de n'adapter qu'une partie de son réseau.


    De nombreuses collectivités locales, seront quasiment débarrassées de toute obligation. En effet, une Autorité Organisatrice de Transport n'aura plus à déployer un transport adapté sur l'ensemble du réseau, mais seulement pour rallier un point d'arrêt prioritaire accessible. Si la rupture d'accessibilité des transports concernera toutes les personnes handicapées, les seules à subir un empêchement physique, un obstacle infranchissable, seront les usagers handicapés moteurs.


    Pourquoi certaines gares ne seront pas accessibles ? Les gares des points d’arrêts considérés comme non prioritaires ne sont plus soumises à l’obligation de mise en accessibilité.


    Le transport scolaire quasiment liquidé : L'accessibilité du transport scolaire devient facultative, ne concernant que les enfants et adolescents scolarisés à temps plein, et dans des conditions administratives complexes.

    Discrimination légalisée
    En légalisant une discrimination dans le droit au transport, le gouvernement français a clairement pris le risque d'ouvrir un contentieuxsévère avec les usagers, les associations de personnes handicapées et l'Union Européenne. Cette discrimination
    pourrait entraîner dans quelques années une condamnation de la France, comme c'est déjà le cas pour le non-respect des directives européennes sur la qualité de l'air ou de l'eau. Toutefois, ce ne seront pas les politiciens responsables de cette situation qui paieront les lourdes amendes à venir, mais bien les Français auxquels ils demandent depuis des années de se serrer la ceinture toujours davantage...


    La France va redevenir inaccessible.
    Voilà bien peu de positif dans ce véritable anéantissement de l'accessibilité à tout pour tous qui propulse la France plus de 40 ans en arrière et en fera rapidement l'un des pays les plus inaccessibles de l'Union Européenne... de laquelle viendra peut-être le salut : la précédente Commission devait élaborer avant la fin de son mandat en juin 2014 un projet de directive sur l'accessibilité ; le nouvel exécutif européen qui est en train de se mettre en place reprendra-t-il ce chantier ? C'est de lui que dépend maintenant la liberté des personnes handicapées d'aller et venir, de travailler et de vivre sans entrave en France, liberté dont le Gouvernement et le Président de la République viennent de les priver.


    En savoir plus :
    http://faire-face.fr/2014/10/01/lordonnance-laccessibilitee-decryptee/
    http://www.yanous.com/news/editorial/edito141003.html
    http://www.yanous.com/news/topflop/topflop141003.html
    http://www.yanous.com/tribus/moteur/moteur141003.html

     

  • GRAND LOTO DE L’APF - Lardennes - Toulouse 18 octobre 20

    GRAND LOTO DE L’APF
    Le samedi 18 octobre au Gymnase de Lardenne De 21h à 23h gymnase du petit Capitole, 153, avenue de Lardenne à Toulouse)
    Nous vous attendons très nombreux à notre grand loto annuel, notez vite la date dans votre agenda ! De
    nombreux lots vous attendent, 2 billets d’avion pour Tunis, un weekend pour 4 personnes à la montagne, un weekend en pension complète, des tablettes, une télévision, des filets garnis….
    Pour mener à bien cette « opération-ressource », nous avons besoin de l’implication de vous tous : adhérents, bénévoles, sympathisants.
    Nous recherchons des bénévoles pour la confection de gâteaux mais aussi pour encadrer la soirée.
    N’hésitez pas à diffuser largement cet appel à bénévoles autour de vous…et ailleurs.
    Pour vous inscrire : 05 34 50 85 50 ou par mail sur dd.31@apf.asso.fr


  • Loto APF 31 à Toulouse le 18 octobre 21h


    GRAND LOTO DE L’APF

    Le samedi 18 octobre au Gymnase de Lardenne,
    gymnase du petit Capitole, 153, avenue de Lardenne, Toulouse De 21h à 23h


    Nous vous attendons très nombreux à notre grand loto annuel, notez vite la date dans votre agenda ! De
    nombreux lots vous attendent, 2 billets d’avion pour Tunis, un weekend pour 4 personnes à la montagne, un weekend en pension complète, des tablettes, une télévision, des filets garnis….
    Pour mener à bien cette « opération-ressource », nous avons besoin de l’implication de vous tous : ad
    hérents, bénévoles, sympathisants.
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    N’hésitez pas à diffuser largement cet appel à bénévoles autour de vous…et ailleurs.
    Pour vous inscrire : 05 34 50 85 50 ou par mail sur dd.31@apf.asso.fr