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  • il fait chaud sur Toulouse

     

    Conséquence de la douceur, à Toulouse, les arbres sont déjà en fleurs./Photo DDM, Xavier de Fenoyl

    Conséquence de la douceur, à Toulouse, les arbres sont déjà en fleurs./Photo DDM, Xavier de Fenoyl

    Le mois de janvier en Haute-Garonne est dans le top 5 des plus chauds depuis 1922 et aussi l’un des plus humides. Il est tombé deux fois plus d’eau que d’habitude en ce début d’année. Et Météo France nous annonce la douceur jusqu’au mois d’avril. L’hiver ne viendra plus !

    Il n’y a plus de saison. Si l’on en croit les prévisions de Météo-France, non seulement nous n’avons pas eu d’hiver, mais le froid, le vrai, ne viendra plus. «Tous les modèles concordent, à part les Anglais, explique Pascal Boureau, ingénieur prévisionniste. Ils dégagent une tendance globale fiable qui montre que les mois de février, mars et avril devraient connaître des températures élevées entre 10 et 15 degrés avec des précipitations plus faibles et du vent de Sud, l’Autan pour le midi toulousain. Cette fin d’hiver sera clairement en rupture avec l’an passé». Et les assauts sibériens de février. Tant mieux.

    Les ordinateurs le disent, il n’y aura pas de vague de froid d’ici le printemps. «Déjà, le mois de janvier a été exceptionnel avec seulement deux jours de gelées et encore à -0,2 °C pour la température la plus basse, souligne Pascal Boureau, alors qu’en moyenne il faut compter 9 jours».

    Que d'eau, que d'eau…

    Depuis le début des mesures à Toulouse-Francazal, en 1922, ce début d’année est dans le top 5 des plus chauds avec une température moyenne globale de 8,6 °C contre 5,9 °C pour la normale, soit 3 degrés de plus… Une douceur comparable au record absolu de l’année 1996 ,qui pointait à 9,7 °C de moyenne sans aucun jour de gelées. Revers de la médaille, ce coup de chaud s’est accompagné, comme à l’époque, d’une pluviométrie diluvienne. «Il est tombé 100 litres d’eau au mètre carré sur la plaine toulousaine et 160 litres sur le piémont pyrénéen, confirme Pascal Bourrreau, soit exactement, dans les deux cas, le double de d’habitude». La Garonne et ses crues en ont témoigné. Mais côté pluie, les trois mois qui viennent devraient être plus équilibrés. Alors réchauffement climatique ? «C’est l’éternelle question reconnaît le prévisionniste. Ce qui est sûr, c’est que quelles que soient les saisons et malgré les fluctuations, comme l’épisode de froid en février dernier, la pente des températures est ascendante, en particulier dans le Sud-Ouest». Le futur s’annonce chaud !

    (extrait de la Dépêche du Midi du 04/02/14)

    maj-pf