Montauban. Accessibilité : encore des progrès à réaliser

L'équipe dirigeante de l'APF 82 est très mobilisée./ Photo DDM C. Faure

Un circuit en cœur de ville dans le fauteuil d’une personne handicapée, tel était le défi... À moins d’un mois de l’assemblée générale de l’association des paralysés de France, le constat est édifiant ! Toutefois, il s’agit de rester objectif. Si de nombreux accès sont condamnés aux personnes à mobilité réduite, le service public est quant à lui plus sensible à la problématique et donc plus accueillant. De bons et de mauvais élèves sont donc à recenser. État des lieux de la praticabilité du centre-ville.

Les locaux administratifs sont un exemple en matière d’accessibilité. Le Palais de Justice, la Préfecture, le Conseil Général, la Poste sont autant d’espaces d’accueil équipés pour recevoir confortablement les personnes handicapées. Mention toute particulière l’hôtel de ville pourvu d’une porte à ouverture automatique, avec l’emploi un personnel attentif et serviable à l’égard des citoyens invalides. Par ailleurs, les transports montalbanais sont dotés de plateformes fonctionnelles pour assurer le transport des fauteuils roulants.

Si les transports sont accessibles, la voirie quant à elle laisse à désirer. Les trottoirs surélevés aux arrêts des bus ne sont pas prévus sur la totalité des itinéraires. Pour ce qui est des autres trottoirs, ils sont soit trop étroits, soit mal entretenus, soit en dénivelé ce qui entraîne le fauteuil sur les voies de circulation.

CARTON ROUGE À LA PLACE NATIONALE

Les pavés sont d’autres ennemis des personnes handicapées car ils freinent grandement l’avancée du fauteuil quand ils n’en bloquent pas les roues. Quant au parking Roosevelt, les places handicapées au sous-sol sont une ineptie puisque seules les rampes (bien trop raides) prévues pour les voitures sont utilisables par les fauteuils.

La palme d’or de l’inaccessibilité revient aux lieux de culture (églises, musées). La cathédrale n’est équipée d’aucun accès spécifique en dehors des heures de messe. Le musée le plus abordable est celui de l’Histoire Naturelle (malgré une porte assez lourde), l’ascenseur récemment installé permet un accès aisé. Le musée Ingres n’est accessible qu’en apparence, seules 2 pièces sont ouvertes à un public handicapé. Le musée de la Résistance est totalement impraticable, une marche de 25 cm de haut et une lourde porte vitrée barrent l’entrée, quant aux expositions elles ne sont visibles qu’aux étages accessibles par un monumental escalier. Enfin, symbole de notre cœur de ville, la place Nationale est l’endroit le plus inaccessible de Montauban : l’irrégularité des pavés entrave l’avancement du fauteuil. Quant au carreau central, il est impossible à rejoindre. En cause une rigole où viennent s’enliser les roues. De nombreux progrès sont encore à faire.

Extrait de la Dépêche du Midi - édition du 15.10.13

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