Accessibilité - Page 11

  • Exposition/parcours "Vivre ensemble dans la Cité"

    La Ville de Toulouse présente
     
    ALL ACCESS
    Vivre ensemble dans la Cité
    EXPOSITION / PARCOURS par LE PETIT COWBOY
    dans le Centre Ville de Toulouse
    avec la contribution de la Délégation Haute-Garonne de l'APF
    2 bénévoles sont en photo et en vidéo dans Toulouse !

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    VISITES GUIDEES
    LUNDI 1er DECEMBRE à 13h et 16h
    MARDI 2 DECEMBRE à 14h et 18h
    MERCREDI 3 DECEMBRE à 14h et 18h 
    (présence d'un interprète en langue des signes à le 3 décembre à 14h)
     
    Départ de la Médiathèque José Cabanis (métro Marengo SNCF)
    Durée : 1h - tout public - gratuit
     
    Baladez-vous, trouvez les photos, flashez le code avec votre smartphone et regardez les vidéos !
    ALL ACCESS c'est une exposition pour sensibiliser le plus grand nombre à l'accessibilité, au handicap et au vivre ensemble.
    De manière simple, sensible, ludique, décalée...
    14 photos réparties dans toute la ville autour de 8 thématiques à retrouver en vidéo sur le site www.projet-allaccess.com

  • Cité Administrative de Toulouse, l'occupation se poursuit !

    A l'appel du collectif régional pour une France accessible, plusieurs dizaines de personnes en situation de handicap occupent actuellement le Centre des Impôts de la Cité Administrative de Toulouse.

    Ils exig1796541_887696524587631_4560710155287998496_n.jpgent un échange téléphonique avec Madame Ségolène NEUVILLE, Secrétaire d'Etat en charge des personnes handicapées, pour lui faire de leur colère devant les décisions gouvernementales sur l'Accessibilité de notre pays. 

     

  • REJOIGNEZ-NOUS !

     

    Occupation du centre des impôts et de la DDT à Toulouse par le collectif régional pour une France accessible à tous !

     

    Accessibilité au cadre de vie :

    Exigeons la liberté de circulation !

     

    Après 40 ans d'attente (loi de 1975) et alors que la loi de 2005 « pour l'égalité des droits et des chances la participation et la citoyenneté des personnes handicapés » instaurait le principe de l'accessibilité universelle pour 2015, François Hollande et son gouvernement détricote la loi en reportant cette obligation aux calendes grecques... Comme partout en France, aujourd'hui et demain, nous, associations et organisations de personnes à mobilité réduite, refusons l’Ordonnance sur l’accessibilité publiée le 27 septembre 2014 au Journal Officiel.

     

    Cette Ordonnance constitue un grave recul au regard des ambitions initiales de la loi du 11 février 2005 et est contraire à la convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées.

     

    Nous dénonçons les délais supplémentaires envisagés pour concrétiser l’accessibilité : 3, 6, 9 ans et plus. C’est inacceptable. Nous refusons la souplesse du dispositif des Agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP) qui incite au laissez-faire, la faiblesse des sanctions proposées, l’absence d’obligation du dépôt des Ad’AP pour les transports, la part trop belle donnée aux « difficultés financières » (alors que plusieurs dispositifs d’aides et de prêts existent) et l’ajout de nouveaux motifs de dérogation !

     

    En résumé, un blanc-seing donné à ceux qui ne font RIEN ! La liberté d’aller et venir est un droit fondamental qui reste formel et n’est toujours pas concrétisé.

     

    Des millions de citoyens concernés par les questions d’accessibilité et de conception universelle (personnes en situation de handicap temporaire ou permanente, personnes âgées, usagers des transports, familles, manutentionnaires,  …) ont été trahis au regard des engagements du président de la République et du gouvernement.

     

    Nous dénonçons publiquement l’instrumentalisation des associations dans le cadre de la « soi-disant » concertation nationale engagée au dernier trimestre 2013 à l’initiative du gouvernement, durant laquelle, pourtant, nous n’avons cessé d’exprimer notre opposition aux propositions présentées et de refuser tout « compromis » contraire au principe de l’accessibilité universelle.

     

    Après deux lois et plus de 40 ans d’immobilisme, ça suffit ! Nous n’attendrons pas 10 ans de plus!

    Nous sommes en colère et nous l’exprimons publiquement !

     

    Nous demandons à tous les citoyens, aux élus de la République, à toutes les organisations associatives, syndicales, professionnelles de se mobiliser pour une société accessible à tous. Notre combat est celui de tous pour une société du « vivre ensemble ».

     

    NON à la ratification de l’Ordonnance en l’état : le gouvernement doit revoir sa copie.

    OUI – avec tous ceux concernés - pour une société accessible à tous !

     

    Nous occupons aujourd'hui le Centre des impôts et la Direction Départementale des Territoires à la cité administrative de Toulouse.

     

    Les personnes en situation de handicap et à mobilité réduite, comme tous les citoyens de ce pays, sont aussi des contribuables !

    Qu'ils payent ou non l'impôt direct, ils sont soumis comme tout le monde à la TVA, impôt injuste qui rapporte le plus à l'état !

    L’impôt doit permettre le fonctionnement des services indispensables à la vie de notre société, et l’adaptation de cette dernière à tous.

    L’impôt garantit la solidarité et l’égalité des citoyens, quels qu’ils soient. L’impôt doit être redistribué dans l’intérêt de tous, car il est essentiel à la cohésion sociale.

     

    Dans la 5ème puissance économique mondiale, si le gouvernement ne trouve pas l'argent pour rendre la France accessible, il peut rapatrier les 80 milliards annuels des paradis fiscaux, faire payer les impôts sur les bénéfices aux plus grosses entreprises... QUESTIONS de CHOIX POLITIQUES !!!

     

    Contact : Odile MAURIN – APF 31 – 06 68 96 93 56

    http://www.necoutezpasleslobbies.org/

     

     

    Associations membres du Collectif régional pour une France accessible à tous :

    Association 2 Pieds 2 Roues (cyclistes)

    AAD Midi-Pyrénées   (Association Avenir Dysphasie)

    Act Up Sud-Ouest

    ADAPEI 31 (Association Départementale des Associations de Parents, de Personnes Handicapées Mentales et de leurs Amis)

    AFTC Midi-Pyrénées (Association des Familles de Traumatisés Crâniens)

    AFM Midi-Pyrénées (Association Française contre les Myopathies)

    AMR Midi-Pyrénées (Alliance Maladies Rares)

    ANPEA (Association Nationale des Parents d’enfants Aveugles)

    ANPIHM 31 (Association Nationale Pour L'Intégration Des Handicapés Moteurs)

    APF (Association des Paralysés de France)

    ASL Midi-Pyrénées (Association Stumpell-Lorrain)

    ASMTH Handicap défi

    CMT France (Charco-Marie-Tooth)

    CORERPA Midi-Pyrénées (Conférence Régionale des Retraités et Personnes Âgées)

    CSC Midi-Pyrénées (Connaitre les Syndromes Cérébelleux)

    CSF Midi-Pyrénées (Confédération syndicale des Familles)

    FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Élèves)

    FNATH Grand sud (Fédération Nationale des Accidentés de la vie)

    GATT (Groupement des aphasiques Tchatcheurs du Toulousain)

    GIHP Midi-Pyrénées (Groupement pour l’Insertion des Personnes Handicapées Physiques)

    LDH Toulouse (Ligue des Droits de l’Homme)

    Revivre-France

    Trisomie 21 Midi-Pyrénées et Haute Garonne

    UDAF 31 (Union Départementale des Associations Familiales)

    UNAFAM 31 (Union Nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques)

    URIOPSS Midi-Pyrénées (Union Régionale des Œuvres et organismes privés Sanitaires et sociaux)

     

     

     

  • Le 24 Novembre, tous mobilisés avec nous pour l'Accessibilité !

    L’accessibilité un combat qui ne fait que commencer !

    Vous êtes peut-être  déjà au courant. L’APF est en colère ! Le gouvernement de notre pays vient en effet de repousser une nouvelle fois les échéances d’accessibilité de nos villes, de nos lieux de vie …

    Un scandale ? Assurément. Cette plaisanterie (de mauvais goût) dure maintenant depuis 1975 et les mauvais élèves sont une nouvelle fois récompensés en obtenant des délais qui prolonge d’une décennie leur « jemenfoutisme » caractérisé.

    Un mépris ? Certainement. Plus de 30 % de la population française se trouve à une période ou l’autre de sa vie en situation de Personne à Mobilité Réduite. En décidant ce nouveau report le gouvernement affiche ouvertement se moquer d’un français sur trois !

    Une hérésie ? Oui encore. Alors que de toute part on nous annonce un vieillissement de la population, cette décision résonne comme une non-réponse à des besoins déjà bien réels et appelés demain à se développer encore.

    Mais cette analyse ne saurait s’arrêter à faire porter sur les autres les raisons de ce nouveau recul. Après le vote de la loi de 2005 qu’avons-nous fait individuellement et collectivement pour s’assurer de la mise en œuvre de celle-ci ? Nous nous sommes engagés dans de nombreuses Commissions d’accessibilité. Dialogue, sensibilisation, traitement des dossiers de ceux qui en déposaient ont alors été au cœur de nos activités. Et nous avons contribué à de nombreuses avancées.

    Mais force est aussi de constater que de nombreuses commissions n’ont jamais été créé ou ne fonctionnent pas correctement. Force est de constater que la volonté politique est bien souvent très faible autour de l’accessibilité. Force est de constater que les mauvais élèves (ceux qui n’ont rien fait) échappaient à nos actions.

    Car pour qu’une loi soit appliquée il faut certes de la sensibilisation, de la collaboration, du dialogue mais il faut aussi un mouvement citoyen fort dénonçant ceux qui s’opposent à son application. Un mouvement qui réclame justice, y compris devant les tribunaux, afin de montrer à tous (pouvoirs publics, propriétaires d’établissement, lobbys) que notre détermination est sans faille. Nous nous sommes assoupis, ils nous ont endormis !

    L’heure du réveil a sonné ! Trop c’est trop. Et si les ordonnances sont validées, il n’est pas trop tard pour apporter une réponse claire sur notre détermination à imposer l’accessibilité dans ce pays. Car si demain nous faisions condamner une ou deux villes de notre département pour non-respect de la loi 2005 les autres auraient tôt fait de prendre nos demandes un peu plus au sérieux.

    L’heure du réveil a sonné ! L’heure d’exprimer notre colère. L’heure de dire publiquement et de façon visible que nous ne renoncerons pas à rendre notre pays accessible. Et il n’est pas trop tard. Les ordonnances gouvernementales doivent désormais être ratifiées par nos députés. Ils ont pour cela jusqu’au 27 Février 2015. Nul ne sait, pour le moment, à quel moment interviendra ce vote à l’Assemblée Nationale. Mais il est urgent de faire monter la pression sur ces députés pour exiger qu’ils ne ratifient pas ces ordonnances. Dans les jours qui viennent nous vous proposerons une série d’action à mener en direction des députés.

    L’heure du réveil a sonné ! L’heure de faire savoir au gouvernement français que nous n’accepterons jamais une France inaccessible. Pour cela, partout en France, le 24 Novembre prochain des mobilisations et des actions se mettent en place

    Il n’est pas trop tard ! Il est encore temps d’agir ! Comme des milliers de membres de l’APF et de nombreuses autres associations à travers toute la France, le 24 Novembre, faisons entendre notre détermination !

    Rendez-vous le 24 Novembre à 14 h 30 au Centre des Congrès  Pierre Baudis

    11 esplanade Compans Caffarelli, 31680 Toulouse

     

    Le contenu de notre action est en cours d’élaboration et sera révélé au dernier moment pour conserver l’effet de surprise. Elle sera symbolique et totalement pacifique. Elle ne gênera pas les citoyens, ne bloquera ni leur déplacement, ni leur vie quotidienne et ne présentera aucun danger pour vous ! Elle démarrera à 14h30 … si vous le pouvez prévoyez votre retour vers 22 h. Si nous sommes nombreux et motivés nous pourrions même rester plus longtemps … bien plus longtemps.

    QUE VOUS PUISSIEZ VOUS JOINDRE A NOUS 1h, 2h … OU PLUS LONGTEMPS N’HESITEZ  PAS ! LA PRESENCE DE CHACUN EST IMPORTANTE POUR MONTRER QUE NOUS NE LACHONS PAS.

     

    Pour plus d’info, rapprochez-vous d’Odile MAURIN(06 68 96 93 56) ou de Pascal VINCENS (06 33 01 63 06)

     

  • Quand mensonge, désinformation, discrimination et recul des droits viennent du plus haut niveau, du « gouvernement de la honte » !

    Edito du Vent d'Autan d'octobre 2014 (journal DD31), signé d'Odile MAURIN, Représentante Départementale APF Haute Garonne

    « Nous sommes furieux et écœurés. ». Nicolas Mérille, Conseiller national accessibilité de l’APF, ne mâche pas ses mots suite à la parution de l’ordonnance sur les agendas d’accessibilité programmée (Ad’ap). « On en est à deux lois inappliquées et 40 ans d’attente et on nous dit 10 ans de plus ! ».
    La secrétaire d'État aux Personnes handicapées ne cesse de déclarer que l'ordonnance récemment publiée est le résultat d'une concertation exemplaire avec des associations nationales de personnes handicapées, associations qui ont pourtant rejeté ce texte, par un avis défavorable du CNCPH (Conseil National Consultatif des Pers. Handicapées).
    Cet avis, Ségolène Neuville l'ignore superbement, et déclare : "cette réforme va donc amplifier très rapidement la mise en accessibilité de notre société. Elle s'impose et devient urgente pour que nous n'attendions pas une décennie supplémentaire." Or, les dispositions mêmes de l'ordonnance accordent cette "décennie supplémentaire" et
    même bien davantage ! Bel exemple de malhonnêteté intellectuelle !

    Qui doit déposer un Ad’ap ? Tous les propriétaires ou exploitants d’un établissement recevant du public (ERP) ne respectant pas les normes d’accessibilité au 31 décembre 2014, sont tenus d’élaborer un agenda d’accessibilité programmée. Cet Ad’ap précise les travaux à réaliser, le calendrier et les financements et est à déposer à la mairie
    ou en préfecture, avant le 1er octobre 2015. Mais cette date limite peut être prorogée de 3 années maximum – jusqu’au 30 septembre 2018, en cas de « difficultés techniques ou financières ». Quatre mois après le dépôt du dossier, sans réponse négative de l’administration, l’Ad’ap est considéré comme validé.


    Des délais potentiellement perpétuels !
    Quels sont les nouveaux délais de mise aux normes pour le plus grand nombre ? Les gestionnaires d’ERP pouvant accueillir au plus 200 personnes auront trois ans maximum pour réaliser les travaux, à compter de la date d’approbation de l’Ad’ap, donc jusqu’au 30 janvier 2019 au plus tard. Voire le 30 janvier 2022, s’ils obtiennent un report maximal de la date de dépôt de leur Ad’ap. Ou encore plus tard. Car « en cas de contraintes techniques ou financières particulières », ils peuvent bénéficier d’une seconde tranche de trois ans, soit six années au total, donc jusqu’au 30 janvier 2022 ou… 2025. Ces ERP de 5e catégorie représentent 80% des ERP.
    Quels sont les nouveaux délais pour les grands établissements ? Les gestionnaires d’ERP plus grands – plus de 200 personnes – disposeront de 6 années maximum, après la date d’approbation de leur Ad’ap, donc jusqu’au 30 janvier 2022 au plus tard. Ou jusqu’au 30 janvier 2025, s’ils ont obtenu un report maximal de la date de dépôt de leur Ad’ap. « Dans le cas d’un patrimoine dont la mise en accessibilité est particulièrement complexe » (plusieurs établissements, etc.), les travaux peuvent s’étaler sur 3 tranches de 3 années, soit 9 ans, donc jusqu’au 30 janvier 2024 ou 30 janvier 2027.


    Pourquoi cela peut prendre encore plus de temps ?
    « En cas de difficultés techniques ou financières graves ou imprévues », la durée d’un Ad’ap peut être prolongée d’un an et même 3 ans, renouvelables « si les circonstances de force majeure ou leurs conséquences l’imposent ».
    Soit, dans les cas extrêmes, une accessibilité reportée à 2030, voire plus encore.

    L'avis conforme de la commission d’accessibilité, pour les demandes de dérogation concernant les ERP des 3e, 4e et 5e catégories devient un simple avis que le Préfet ne sera plus tenu de suivre. Pour ces établissements, le Préfet aura quatre mois pour répondre à une demande de dérogation, sinon elle sera considérée comme acceptée. Des dérogations pourront même être "accordées d'office le cas échéant" : il suffira de donner instruction aux Préfets de ne pas répondre…
    Mais comme cela ne suffit pas, l'autorité administrative pourra prolonger "en cas de force majeure" la mise en œuvre de l'Ad'Ap, décision "renouvelable si les circonstances de force majeure ou leurs conséquences l'imposent." Gageons que despetits malins sauront trouver ces circonstances et conséquences...


    Seul aspect positif, la commission communale d’accessibilité devra publier la liste des "établissements recevant du public qui ont élaboré un agenda d'accessibilité programmée et la liste des établissements accessibles aux personnes handicapées."
    Les habitants auront enfin le droit de savoir.
    Pourquoi beaucoup de professionnels de santé, professionnels libéraux et certains commerçants ne seront pas tenus de rendre leurs locaux accessibles ?
    S’ils exercent leur activité dans un immeuble d'habitation en copropriété, ils pourront facilement obtenir une dérogation si les copropriétaires refusent de le mettre en accessibilité, et sans obligation de proposer une mesure de substitution.


    Fidèle à sa nouvelle politique libérale, le Gouvernement a décidé de "sanctuariser" l'inaccessibilité des copropriétés existantes, rendant quasiment impossible la mise en accessibilité de la desserte de l'appartement d'un occupant devenu handicapé, avec comme résultat une discrimination légale : pas de handicapé dans mon immeuble !
    L'ordonnance contient peu de dispositions en matière de logement. La notion de visitabilité, soutenue par l'APF : "exigences relatives à l'accessibilité de l'entrée, du séjour et de la circulation qui dessert le séjour et à l'adaptabilité d'un cabinet d'aisance", est retirée du texte publié sans que l'on sache si elle se retrouvera dans le décret à suivre.

    Et face à cela, des sanctions insignifiantes !
    Si un Ad'Ap n'est pas déposé dans les temps sans justification, le propriétaire ou gestionnaire sera puni d'une sanction forfaitaire de 1.500€ pour un établissement de 5e catégorie et de 5.000€ pour les autres. En jouant finement, un propriétaire ou gestionnaire peut donc reculer à septembre 2018 le dépôt d'un Ad'Ap définitif. Il a trois ans pour le réaliser et si l'ampleur des travaux le justifie, cette période peut être doublée, soit jusqu’en 2024 même pour un ERP de 5e catégorie (boutique, café, restaurant,
    etc.).
    Le Gouvernement voulait "enjamber" l'obligation légale fixée au 1er janvier 2015 d'une accessibilité à tous des Établissements Recevant du Public (ERP), il réalise cet enjambement avec des bottes de sept lieues !
    Ceci sans parler de l'allègement des normes d'accessibilité dont les textes seront publiés dans les semaines qui viennent.

    La mort de l'accessibilité des transports
    La loi du 11 février 2005 stipulait dans son article 45 que "La chaîne du déplacement, qui comprend le cadre bâti, la voirie, les aménagements des espaces publics, les systèmes de transport et leur inter modalité, est organisée pour permettre son accessibilité dans sa totalité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite." En supprimant les mots "dans sa totalité", l'ordonnance détruit purement et simplement la continuité de l'accessibilité de cette chaîne du déplacement. Alors que les personnes handicapées ont besoin de facilitation dans l'accès aux transports, c'est l'inverse qui est légalisé !

    La réforme adoptée par voie d'ordonnance réduit l'accessibilité des transports aux points d'arrêts que chaque collectivité organisatrice pourra définir souverainement comme prioritaires.
    Aussi les usagers handicapés verront passer des autobus et autocars obligatoirement adaptés du fait d'une directive de l'Union Européenne, mais dans lesquels ils ne pourront pas entrer à cause de l'inaccessibilité des arrêts décidée par le gouvernement français ! Il en sera de même pour les trains. La SNCF, ayant décidé de longue date de n'adapter qu'une partie de son réseau.


    De nombreuses collectivités locales, seront quasiment débarrassées de toute obligation. En effet, une Autorité Organisatrice de Transport n'aura plus à déployer un transport adapté sur l'ensemble du réseau, mais seulement pour rallier un point d'arrêt prioritaire accessible. Si la rupture d'accessibilité des transports concernera toutes les personnes handicapées, les seules à subir un empêchement physique, un obstacle infranchissable, seront les usagers handicapés moteurs.


    Pourquoi certaines gares ne seront pas accessibles ? Les gares des points d’arrêts considérés comme non prioritaires ne sont plus soumises à l’obligation de mise en accessibilité.


    Le transport scolaire quasiment liquidé : L'accessibilité du transport scolaire devient facultative, ne concernant que les enfants et adolescents scolarisés à temps plein, et dans des conditions administratives complexes.

    Discrimination légalisée
    En légalisant une discrimination dans le droit au transport, le gouvernement français a clairement pris le risque d'ouvrir un contentieuxsévère avec les usagers, les associations de personnes handicapées et l'Union Européenne. Cette discrimination
    pourrait entraîner dans quelques années une condamnation de la France, comme c'est déjà le cas pour le non-respect des directives européennes sur la qualité de l'air ou de l'eau. Toutefois, ce ne seront pas les politiciens responsables de cette situation qui paieront les lourdes amendes à venir, mais bien les Français auxquels ils demandent depuis des années de se serrer la ceinture toujours davantage...


    La France va redevenir inaccessible.
    Voilà bien peu de positif dans ce véritable anéantissement de l'accessibilité à tout pour tous qui propulse la France plus de 40 ans en arrière et en fera rapidement l'un des pays les plus inaccessibles de l'Union Européenne... de laquelle viendra peut-être le salut : la précédente Commission devait élaborer avant la fin de son mandat en juin 2014 un projet de directive sur l'accessibilité ; le nouvel exécutif européen qui est en train de se mettre en place reprendra-t-il ce chantier ? C'est de lui que dépend maintenant la liberté des personnes handicapées d'aller et venir, de travailler et de vivre sans entrave en France, liberté dont le Gouvernement et le Président de la République viennent de les priver.


    En savoir plus :
    http://faire-face.fr/2014/10/01/lordonnance-laccessibilitee-decryptee/
    http://www.yanous.com/news/editorial/edito141003.html
    http://www.yanous.com/news/topflop/topflop141003.html
    http://www.yanous.com/tribus/moteur/moteur141003.html

     

  • Accessibilité : les besoins des personnes en situation de handicap et des personnes âgées abandonnés !

    ordonnance,accessibilité,interassociatif

    Les associations représentatives des personnes en situation de handicap et de leur famille, les associations de personnes âgées et les associations des usagers de la voirie et des transports tiennent à exprimer leurs profondes exaspérations et irritations face au grave recul du Gouvernement concernant l’accessibilité. Les associations jugent particulièrement inacceptable l’Ordonnance relative à l’accessibilité des établissements recevant du public et des transports en commun, présentée ce matin en Conseil des ministres, qui est un recul inadmissible sur les acquis en matière d’accessibilité.

    Lire la suite

    Honte au gouvernement !

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    A lire aussi les 3 chroniques personnelles d'Odile MAURIN Représentante Départementale  APF 31, toujours sur l'accessibilité :

    Handicap : Le Préfet garant de l’application de la loi en Haute-Garonne ?

    http://www.toulouseinfos.fr/opinions/odile-maurin/17240-handicap-prefet-garant-lapplication-loi-en-haute-garonne.html

    Handicap : « La loi qui handicape tout le monde » ?

    http://www.toulouseinfos.fr/opinions/odile-maurin/17636-handicap-loi-handicape-monde.html

    Handicap : « Nos gouvernants s’attaquent à ma liberté »

    http://www.toulouseinfos.fr/opinions/odile-maurin/17661-handicap-gouvernants-sattaquent-liberte.html